LE MUSÉE DE BOUGIE - MUSÉE CAZAUBON
 

 

Jusqu’en 1989, la ville de Bougie disposait d’un musée municipal situé dans l’immeuble longeant le front de mer, au premier étage, sous la place Gueydon. Les vastes locaux étaient la propriété de la ville.
Ce musée a été créé le 23 février 1900, par le Conseil municipal de la ville, après avoir reçu de Jean-Baptiste Cazaubon (1838-198) une importante collection d’oiseaux, d’œufs, d’insectes, de papillons, de coquillages, et de minéraux. M Cazaubon, négociant en liège, était président de la Chambre de Commerce de Bougie et de la société de gymnastique « La Bravoure ». Il était chevalier de l’ordre du Mérite agricole (1905), et il a aussi été conseiller municipal de Bougie.
En 1901 le musée est ouvert deux jours par semaine, le jeudi et le dimanche après-midi. Il faut attendre le 22 juillet 1902 pour qu’il ouvre ses portes d’une façon plus officielle et permanente. M Cazaubon en devient alors le premier conservateur. Il le sera jusqu’en octobre 1924 où lui succédera Auguste Vel, directeur de l’hôpital civil de Bougie, membre de la Société archéologie de Constantine.
Au dire de la Presse de l’époque, on dit que le Musée a reçu plus de 1.000 visiteurs dans la seule année d’ouverture.
En souvenir de son fondateur, le 20 mars 1922, le musée prend le nom de « Musée Cazaubon » ; mais ce nom ne sera pas utilisé et on continue à l’appeler tout simplement « Musée ». Le Musée s’est enrichi ensuite de collections de monnaies antiques et romaines, de céramiques de l’époque Hammadite (X° siècle), de bijoux, de vases funéraires trouvés dans les fouilles à Bougie et ses environs.
Il y avait aussi un plâtre de Camille Claudel (1864-1943) « Niobide blessée » qui a servi à la fonte du bronze conservé aujourd’hui au Musée Ste Croix de Poitiers, une sculpture de Just Becquet (1829-1907) « Samson et Dalila », un buste de l’empereur Romain Caracalla, et bien d’autres objets encore.
En 1956, le conservateur du musée de cette époque, Mme Thérèse Augarde née Mazet (1915-2012), épouse du maire de Bougie Jacques Augarde (1908-2006), ouvre une galerie sur le boulevard du front de mer, pour héberger une soixantaine de tableaux de peintures, dont 47 de son ami Emile Aubry (1880-1964) avec notamment « La dame en noire ». une copie du tableau « La lecture » de Fragonard (1732-1806), dont l’original est conservé au musée de Washington, une  copie de « La source » de Jean-Auguste Ingres (1780-1867), dont l’original est conservé au musée d’Orsay à Paris, « Danseuse » de Louis Fontanarosa (1912-1975), « Intérieur » de Gustave Loiseau (1865-1935), « Auvers-sur-Oise-neige » de Louis Payret (1878-1942), « Moisson » de Jules Emile Zingg (1882-1942), « Intérieur » de Maurice Boitel (1919-2007), « Cathédrale d’Albi » de Jean Gabriel Goulinat (1883-1972), « Paysage de Touggourt » de Marius de Buzon (1879-1958), « Port de Marseille » d’Etienne Bouchaud (1898-1989), « Nature morte » de Jacques Wolf (1900-1956), une autre « Nature morte » d’Alfred Giess (1901-1973), « Vue de Suquet à Cannes » de Jean Julien (1888-1974), et d’autres œuvres de Claude Foreau (1903-1973), Yvan Badj, Roger Chastel (1897-1981), Maurice Bouviole (1893-1971), Paul-Marcel Balmigère (1882-1953), Anne Escassut (née en 1878).
Le 1er novembre 1989, le Musée et la Galerie de peintures sont transférés au fort Barral, appelé aujourd’hui Bordj Moussa.
Rapporté par Alain Garda-Flip - 2020


paru dans notre bulletin de 2021

 

Situation du musée sous la place de Gueydon
Une des rares images que nous possédons

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